Là-bas

 C’est que tout simplement j’aimerais aller vivre là-bas.

C’est mon désir.

Parfois on le dit, comme ce serait beau d’habiter là-bas - chacun a son lieu pour son là-bas.

Et puis, oui, mais euh, les difficultés, c’est compliqué. Le travail, les personnes, comment faire?

Et maintenant mon travail le permettrait, en principe.  

Ce sera pas la France, car c’est impossible, mais ce serait de mon choix et de mon cru, pas au hasard de la naissance ou de la réussite au concours.

Pourvu que les dirigeants de l’institution de départ me laissent partir. Et que les loyers soient suffisamment modérés: cela est un vrai cauchemar. De l’autre part, silence. J’espère qu’ils n’on pas oublié nos accords! Là, il y a un peu d’idée de persécution de ma part. J’en suis consciente, c’est que tout simplement j’y tiens tellement, et que mes chances me paraissent si minimes, au vu des prémisses car elles seraient parfaitement raisonnables en elles-mêmes, que je me méfie de tout.

Il faut attendre, encore attendre, toujours attendre... et ne pas déconner dans l’attente, car, je n’arrive plus rien faire à cause de cette anxiété vécue en silence (les dix personnes qui lisent ce carnet exceptées)!!!